Alors, pour ce qui est des crues, pour la gare de Massy, si jamais il y a une crue liée à un cours d'eau, on est mal barré...La crue de 1910 à eu quelques impacts sur la Bièvre, le réseau Bièvre, mais de l'endroit où l'on est et à l'altitude à laquelle on est, il n'y eu aucun impact direct de la crue de la Seine par rapport à la Bièvre.
Par contre, si Paris a eu sa crue dite centenale en 1910, la Bièvre elle, a connu sa crue centenale en 1982. C'est à partir de là que le SIAVB ( le Syndicat Intercommunal pour l'Assainissement de la Vallée de la Bièvre) a été crée pour lutter contre les crues de la Bièvre enf aisant des détections contre les innondations; grâce notemment à la création de bassins,télégérés, automatisés.On est en train de faire la même chose sur les affluents pour tenter d'affiner et de régulariser lex lieux.
J'ai un petit plan détaillant les zones innondables le long de la Bièvre.
(cf : plan)
Les éléments rouges correspondent aux bâtiments innondés sur Massy, en jaune, les zones de crue, avec la Bièvre et ses affluents.
Alors, vous m'avez parlé des affluents de la Bièvre justement en me citant notemment la rue des graviers, la rue des..
Oui..en fait il ya UNE rue, et UN RU..ici il est question ici d'un ru, qui signifie petit ruisseau; il existe effectivement une rue des Graviers non loin, mais dans ce qui nous interesse, il s'agit du ru des graviers, et du ru des gains.
Ok..Donc maitnenant, vous pourriez donc me rappeler et m'expliquer comment la SIAVB lutte principaux contre les crues dans le secteur de Massy?
Alors, nous la SIAVB, on a nos propres bassins; et pour éviter les arrivées brutales en rivière, sur les cours d'eau, on demande sur chaque urbanisation une régulation de l'eau de la parcelle sur laquelle se fait la construction. C'est pour ça que sur Massy, dans la zone vilmorin, et sa création de nouveaux bâtiments, il y a par exemple un bassin pour la zone d'aménagement qui permet en fait de réguler l'eau pour éviter qu'elle arrive trop brutalement sur la rivière. Pour chaque construction nouvelle, la SIAVB demande qu'une régulation soit faite pour éviter d'innonder et les rues, et les rus.
Et en ce qui concerne le système de télégestion ?
La télégestion est le moyen qui permet d'optimiser le système, et qui n'a été mis en place que sur les gros bassins de la Bièvre; en effet sur les petis bassins particuliers, ce n'est pas nécessaire. Ce système de télégestion représente 200 points de contrôle et de mesure. Par contre nous n'avons aucun contrôle sur le ru des graviers; chaque bassin a droit à tous ses capteurs, qui mesurent les quantités d'eau qui arrivent, les vitesses de remplissage, les mesures de niveau, le temps de pomptage d'ouverture de la vanne, les débits de fuite, les positions de vannes; et quand il y à un problème, chaque bassin se parle les uns les autres. Si le bassin A est en difficulté, il va demander au bassin B, s'il peut lui transférer plus d'eau pour essayer de regagner un peu en capacité ou alors s'il peut en recevoir moins, pour qu'il supporte plus longtemps un évènement de type grue assez lourd. Ils vont donc se régler ensemble pour réguler les débits de la rivière.
Pour les besoins de mon projet et de mon scnéario, je me projette en 2060; donc est ce que les moyens techniques utilisés aujourd'hui existaient déjà en 1982 lors de la crue centennale qui a touché la Bièvre?
Non, en 82, on n'avait rien de tou ça. C'est justement à partir de 82, après cette inondation que l'on s'est posé la question et que l'on s'est dit qu'il fallait désormais pouvoir être capable de gérer ce genre de crise. On a donc mis en place les bassins uniquement, qui fonctiionnait avec une ouverture de vanne manuelle. C'est à dire qu'en cas de crise, on décidait d'ouvrir la vanne de telle bassin, puis après selon l'intuition, on se disait " peut être que je vais aller à Massy pour ouvrir la vanne également, puis peut être que je vais me rendre sur un autre bassin pour en refermer une autre.. si il y a une crue très rapide , prendre la voiture pour faire 10 km, c'est pas très pratique. Par exemple, lors de la crue de 2008, l'eau est montée en 20 minutes à 19,8 m3; donc s'il faut aller à Massy en moins de 20 minutes pour gérer le bassin manuellement, ce n'est pas possible. Mettre de plus en plus de bassins, ce n'est pas possible parce que dans la vallée, l'eau est quand même limitée; et puis on ne va pas rentrer dans une politique de faire une succession de bassins. L'optimisation est donc la télégestion; un système de contrôle qui permet juste en cliquant sur un bouton de fauire réagir les bassins entre eux alors qu'on est à un seul endroit. (Puis il me montre un programme d'enregistrement de pluviomètres répartis dans la vallée ) Regardez là par exemple, on voit en temps réel le pluviomètre, grâce à des courbes le pluviomètre d'un endroit à l'instant T. Par exemple en 82, sans ce systmèe d'enregistrement de la pluviométrie, on ne pouvait pas prévoir à Massy ce qu'il allait tomber, et donc prendre les précautions adéquates. Donc maitnenant l'ordinateur fait le nécessaire pour fermer les vannes afin déviter la crue sur les bords de la rivière ou de ses affluents. Aujourd'hui, on ne peut pas dire qu'on agit sur les collecteurs communaux, d'où justement la demande de régulation dans les projets d'urbanisme afin d'éviter que ces collecteurs ( de la rue notemment ) soient d'emblée saturés et débordent 9a évite que la rivière elle même déborde; en gros ou essaye de stopper le flux, là où il tombe. Quand il tombe dans un champs, son temps de transfert vers la rivière est assez court, quand il tombe sur une parcelle qui est goudronnée, la vitesse de ruissellement est très rapide.
Donc justement, pour continuer ma question, est ce que aujourd'hui vous êtes confrontés à des difficultés techniques dans votre exercice, et comment imaginez vous les différents systèmes de régulation ou autres en 2060?
Ca évolue, ça va forcément évoluer...dans 60 ans on pourra vraiment parler de luxe. Avant, on savait qu'il pleut il pleut il pleut, ça s'arrête là s'arrête ici, ça s'arrête la.. maitenant on a le radar de trappes qui permet entre autre de prévoir en permanence les arrivées de précipitations.
Grâce à ça, on peut notemment commander aux ordinateurs dene pas remplir au delà de tant de pourcentages un bassin par exemple en prévisions du nombre nécessaire recquis pour le lendemain suite aux prévisions indiquées par le radar. On voit les orages arriver depuis Le Havre, Amiens, Reims, Lorient, Le mans. Par exemple, là ( il me montre l'écran de contrôle), on a deux heures devant nous pour pouvoir réagir en cas de problème, on sait ce qui se passe en temps réel et surtout d'où ça vient et comment, pour savoir où réagir efficacement. Ca donne une répartition spatiale qui permet d'anticiper. Dans 60 ans par exemple, lorsqu'il y aura moins de verdure et que tout sera urbanisé, ce type de système sera très utile dans le cadre d'évacuation des infrastructures.
Justement, puisque l'on parle de verdure, qu'en est -il au niveau de la terre; de la géologie de Massy, car j'ai lu quelque part qu'elle était composée d'argile...?
Ici, (on est dans le pâté); tu parles de l'infiltration c'est ça ? Tu mets de l'eau dans un verre, c'est aussi perméable..une digue a été crée le long de la Bièvre qui a pour rôle d'être bien étanche. On l'appelle souvent la " Baie d'argile" C'est une terre idéale pour faire des ouvrages étanches. Si certains disent " bah..on peut infiltrer l'eau etc..", j'aimerais bien qu'ils m'expliquent comment ils font, ça m'interesse, on sera prix Nobel. Si dans de l'argile on arrive à infiltrer de l'eau...ce jour là, ça m'interesse.
Au niveau de la topographie, est ce que les différentes altitudes et les pentes ont une influence directe sur les vitesse de ruissellement ?
Oui et non car la région est quand même assez boisée, donc ça ralentit fortement; donc ça ruisselle néanmoins rapidement car on est en pente et très encaissé, mais ça ruisselle encore plus vite lorsque l'on est en pente, très encaissé et urbanisé. Don la topographie joue un rôle, mais elle n'est pas le seul facteur expliquant le ruissellement. On est en régime torrentiel dans la Bièvre, enfin ce n'est pas non plus un torrent de montagne, mais on considère qu'on est en régime torrentiel quand on a à 4 à 5 % de pente; sur certaines zones de la rivière c'est le cas ce qui donne un temps de transfert très rapide. Quand on est en crue,sur Massy, le temps de transfert c'est 6h depuis l'amont d ela vallée; c'est court, même très court. par exemple plus loin, ils ont 48h pour prévenir l'aval. Nous on a pas 48h. ( cf voir graphique et vitesse de la montée des eaux).
Donc pour tenter de revenir sur le point central, au final la gare, j'ai vu que depuis la crue de 1910,que le défi était dans l'obturation des lignes de transports, donc en fait aujourd'hui, si la gare était victime d'une innondation par ruissellement, quels seraient les moyens de lutte contre la crise aujourd'hui?
Sur la zone de la gare, c'est quand même assez plat, au niveau du Rer B, C et au niveau du pôle multimodal qu'ils sont en train de réaliser, ça reste assez plat. Il faudrait vraiment un sacré ruissellement ...
Par contre, c'est la place Sémard juste à côté en 2008 qui a été innondée, parce que les collecteurs de la rue n'arrivaient pas à contenir toute l'eau. Et justement, vu que l'on est pas en zone iondable par un cours d'eau directement, il y a rarement des prescriptions qui sont données. Déjà quand l'on se trouve dans une zone inondable par un cours d'eau, c'est l'Etat, en la personne de la préfecture qui fournit le PPRI (Les Plans de Prévention des Risques Inondation ); nous en tant que collectivité locale on peut donner notre avis, on est entendu, car on est compétent, mais sur une zone ou il y a du ruissellement et pas d'inondations connues graves, personne ne prendrait en compte notre avis. La seule réèlle peur est quand même la montée de la nappe; il faut faire odnc un sous sol bien étanche. ( Il me décrit une crue millénaire qu'il qualifie d'apocalypse, me décrivant justement la montée simultanée des nappes)
Bon la c'est vraiment l'apocalypse que je vous décris; dès fois les gens nous demandent, "mais si il nous tombe une crue millénaire qui arrive, qu'est ce que vous faite? ", ben je m'en vais; les gens demandent toujours " et si et si et si..' mais aujourd'hui on a nos systèmes de télégestion, nos règlementations urbanistiques, les bassins se parlent entre eux... " et si il y a une coupure", c'est pas grave, les bassins ont une recharge qui leur permet une autonomie pendant 48h; " et si la crue dure plus de 48h?", si la crue dure 48h, les bassins auront déjà débordé depuis longtemps et moi je serais déjà en haut de la montagne à attendre que ça s'arrête.
C'est vrai, mais néanmois, si moi je suis arrivé à m'interesser aux grandes crues, c'est aussi en imaginant que dans 50 ans peut être, à cause du changement climatiques, les prochaines grandes crues seront encore plus dévastatrices que celle auxquelles la région parisienne a été confrontée jusqu'à présent..
Le fait est que tout le monde est focalisé sur les cours d'eau et sur les crues des cours d'eau, mais faudra prendre en compte les crues dues aux ruissellements des voiries. Car là aujourd'hui, tous les derniers débordements qu'on a eu, ce n'est pas la rivière. C'était dans les voiries, dans les chaussées à cause notemment des dimensionnement de capacités des collecteurs. Par exemple, la crue de 1910 c'est une crue centenale; c'est en gros proportionnel à la quantité d'eau qui tombe sur un temps donné. 100 ans, 50 ans, 20 ans, 10 ans, 5 ans, puis après il y a les crues retour un mois, deux mois, trois mois... Nous à la SIAVB, la rivière on la protège pour un retour 20 ans; la capacité des bassins est donc définie en fonction de ce type de crue et grâce à la télégestion, la rivière ne déborde pas. Bien sûr s'il n'y a pas de problème technique ou un arbre qui tombe au mauvais moment au mauvais endroit, c'est toujours possible...seuelement, les architectes, pour des raisons de coûts dimensionnent les voiries, les capacités d'avaloir dans les villas et les villes, retour 10 ans. Donc c'est mathématique. C'est la cause de débordement des voiries.
Ca veut donc dire que je suis en plein dans mon sujet par rapport à la gare en fait..
Oui voila, c'est à dire qu'au niveau de la gare on ne parlera pas à proprement parler d'une crue, mais de débordement des réseaux, et incapacité des réseaux à absorber la pluie qui tombe. Là où est la gare, ce ne sera pas une crue liée au débordement de la Bièvre ou même de ses affluents qui sont maitenant des tuyaux hein..ce ne sont plus que des tuyaux, que des tuyaus, il y a quelques bassins qui apparaissent sinon ce ne sont que des tuyaux. Pour la gare, on aura une innondation de ruissellement : du fait de la quantité d'eau tombée et de la capacité qu'elle a à l'absorber,
et à une arrivée brutale du fait du nombre élevé des zones goudronnées qui favorisent le ruissellement, ça va très vite.
D"accord..en fait j'aurais une dernière question, vous avez parlé plûtot d'échanges avec la préfecture, donc de l'Etat, quels sont les acteurs avec qui vous travaillez et quels seraient les acteurs avec qui vous seriez éventuellement en conflit dans le cadre de votre exercice?
Nous ne sommes en conflit avec personne; nous sommes sommes une collectivité locale et avons la chance d'être écoutés et pris en compte, car nous sommes compétents. Par contre il existe un point de désaccord avec l'Etat. En effet, ils estiment que nos bassins ne sont pas de leur ressort et ne veulent pas en entendre parler; suaf qu'aujourd'hui toutes leurs installations sont de retour 10 ans, tandis que nos bassins ont une capacité retour 20 ans, et que le jour où il y aura encore une grande crue de type 20 ans, l'Etat sera bien embêté et sera bien obligé de faire appel à nous.
je viens de tomber sur cet article !
RépondreSupprimerune relecture aurait été nécessaire !
Recopier mot pour mot (ou presque) un entretien enregistré en oubliant des parties, ce qui donne des contres sens énormes, est d'un niveau médiocre !
retranscrire mot pour mot sans rédiger montre que vous n'avez rien compris.